Retour sur le Goncourt des Lycéens 2020
Quelques jours après l’attribution du Goncourt des Lycéens à Djaïli Amadou Amal pour son roman Les Impatientes, Lou Ducarteron et son professeur de français Xavier Damas se sont entretenus avec Frédérique Roussel, journaliste du quotidien Libération. L’occasion magnifique de revenir sur cette passionnante aventure.
Lou suit actuellement des cours de la spécialité Humanité, littérature, philosophie (HLP) : d’abord élue déléguée régionale pour défendre les trois romans sélectionnés par sa classe, sur les quatorze en lice, elle s’est également retrouvée déléguée nationale et a participé aux délibérations du mercredi 2 décembre, avec onze autres élèves.
Ce qui représentait d’abord un véritable défi a finalement été une véritable partie de plaisir : outre les débats, la participation des élèves de HLP à la rédaction des articles pour le Journal du Goncourt, les rencontres régionales avec les écrivains en visioconférence ont permis de maintenir cette motivation jusqu’au bout.
C’est lors des délibérations nationales qu’il a fallu convaincre une assemblée acquise à Djaïli Amadou Amal de la pertinence du choix des élèves du lycée Schweitzer, qui s’était porté sur Héritage, de Miguel Bonnefoy. Lou reconnait qu’il était difficile de trouver un équilibre entre une argumentation et la prise en compte de la sensibilité de chacun. Les élèves de sa classe ont été particulièrement séduits par la prestation très vivante de cet écrivain, pendant les rencontres régionales.
Pour sa part, ses préférences sont allées vers Héritage et L’Anomalie, d’Hervé Le Tellier, qu’elle a trouvés très travaillés et très profonds.
Pour Xavier Damas, qui a piloté le projet, le Goncourt des Lycéens a commencé par une heureuse surprise car il avait remis le dossier de candidature “sur le fil”, soit une journée avant la clôture. Il salue l’implication de ses élèves dans ce projet et la qualité de leur travail. Yoga, d’Emmanuel Carrère, est son ouvrage favori.
Une expérience enrichissante, que nous espérons tous renouveler d’ici trois ans, conformément au règlement du Goncourt.