Enregistrer Erlkönig (le Roi des Aulnes), Goethe, en version originale
Enregistrer Erlkönig (Le Roi des Aulnes), de Goethe en version originale
Dans la perspective de faire entendre les grands textes, et de constituer une petite bibliothèque sonore sur le blog du lycée, nous avons proposé à tous les enseignants du lycée de travailler avec les comédiens de la transplanisphère (Bruno FREYSSINET et Noémie BESACE), pour enregistrer des podcasts.
Madame SELGE et son assistante Anna NIKOLAY ont choisi la seconde abibac, pour interpréter une version originale d’ Erlkönig. Les élèves de seconde 8 parlent d’ailleurs très bien de cette première expérience.
Selon Loan KERNEL, Dushani SELVENTHIRAN, Sirine SELLAMI : « Nous qui faisons généralement plus de projets de vidéo que de podcast, cela nous a forcé à penser d’une autre manière. C’est-à-dire penser à comment l’autre va entendre, à bien faire comprendre la traduction et à comment l’autre va percevoir le document de son point de vue. Cela nous a permis de bien comprendre le texte mais surtout de bien l’interpréter et d’en comprendre les intentions malgré la barrière de la langue et on espère que d’autres personnes y arriveront aussi. »
Liselle BREDA explique bien le travail préalable : « Avant de commencer le réel travail sur les enregistrements, les élèves ont étudié en profondeur le texte afin de comprendre la signification générale du poème, les intentions et la place des personnages présents, ainsi que l’interprétation de Franz Schubert afin de se rendre compte et de commencer à réfléchir à ce qui pouvait être fait afin de rendre vivant et d’interpréter de façon intéressante et artistique ce texte. »
Louise EYGELS met l’accent sur l’importance de la traduction : « Lors de la deuxième séance on s’est très vite rendu compte que ma traduction ne fonctionnait pas bien, alors avec deux autres élèves et grâce à l’aide de Noémie on a retravaillé la traduction, on a changé plein de choses, comme par exemple la traduction de « Du liebes Kind, komm, geh mit mir ! » était trop longue alors on a réduit à 2 mots. ».
Pour rendre ce texte bien vivant, il a fallu, selon Sophie RABOUAN : « imaginer la personnalité du personnage que l’on jouait (le roi, le fils, le père…). Karim BEKLI ajoute « après avoir bien répété, nous avons essayé de trouver une forme à notre « chant » et le ton de notre voix, c’est-à-dire de transmettre les émotions à travers notre chant, à savoir l’attirance psychologique de la part du Roi au début, l’assurance du père pour le fils, l’anxiété du fils lorsqu’il voyait le Roi en fantôme, et la colère du Roi vers la fin. »
Elisa WEIDT et Naëlla OUADAH expliquent la difficulté de tout faire passer par la voix : « Nous avons aussi dû réfléchir différemment car dans un podcast le plus important est la voix, le ton, la prononciation, l’interprétation sans oublier les effets sonores tel que le vent qui souffle pour nous incorporer dans l’histoire. » Maxence BONET, Ishak MATI, et Selim MOTAIB précisent que la classe a été répartie en deux groupes : « Le premier groupe, “Best”, composé d’une moitié de classe, a utilisé comme moyen une voix en fond qui traduit les mots les plus importants avec une voix flottante en arrière-plan. La voix de l’“Erlkönig” était interprétée par une personne et un chœur qui répétait ses paroles » et « Le deuxième groupe, “Boss”, composé de l’autre moitié de classe, a utilisé une traduction abrégée de chaque paragraphe. »
Sur le plan technique, selon Côme BONNAT « Les comédiens, quant à eux, nous ont initiés au micro et nous ont appris à entendre, comprendre et jouer le texte différemment ».
Pour tous, la lecture et l’enregistrement du texte a renforcé la cohérence du groupe et la confiance en soi. Mikaël ALTUNAY note : « Personnellement, la réalisation d’un podcast m’a permis d’être encore plus à l’aise à l’oral mais aussi d’améliorer ma prononciation et mon expression et enfin de mieux mémoriser et mieux apprendre. Puis j’ai appris à transmettre mon énergie et à parler avec une voix expressive pour donner du relief au récit et exprimer des émotions. En outre, à être plus à l’écoute, à me demander ce que l’autre va entendre, va comprendre ». Selon Ilyes BEKLI : « Cette expérience m’a beaucoup apporté, que ce soit au niveau de la langue allemande (traduction, apprentissage de nouveaux mots…), ou au niveau de l’expérience acquise : il fallait hausser la voix et ranger sa timidité, ça m’a permis de connaître les responsables web.tv du lycée, et de pouvoir parler fort et de me faire entendre, j’ai aussi dû travailler ma posture, en effet il faut être droit et surtout pas courbé ».
Laissons le mot de la fin à Tom VERWEYREN, notre correspondant allemand, « J’ai trouvé ça particulièrement cool que nous ayons enregistré un podcast parce que je n’avais jamais fait quelque chose comme ça auparavant. Je connaissais La ballade du Roi des Aulnes, donc ce n’était pas si difficile de comprendre le rôle que j’interprétais. Je suis également reconnaissant que nous ayons bénéficié d’une aide professionnelle pour l’enregistrement et l’apprentissage. »
Céline Defosse, pour le groupe ABIBAC, seconde 8